⭐️ Comment soutenir l'innovation dans la Silver économie
Mon entretien avec Nicolas Menet, DG de Silver Valley
Le mois dernier, j’ai interviewé Nicolas Menet pour parler d’innovation. Sociologue de formation, il est le directeur général de Silver Valley depuis fin 2017. Avant cela, il a dirigé un cabinet de conseil en stratégie appelé Adjuvance.
La genèse
En janvier 2016, Adjuvance publie Génération Seniors, une étude de la population senior reposant sur l’observation d’un panel de seniors pendant plusieurs années.
Ce travail remarquable est repéré par Benjamin Zimmer - alors DG de Silver Valley. Les deux entrepreneurs se rencontrent, débattent, sympathisent et de fil en aiguille écrivent un livre ensemble (Startup, arrêtons la mascarade). Enfin, en décembre 2017, le CA de Silver Valley désigne Nicolas Menet pour succéder à Benjamin Zimmer qui part fonder la Silver Alliance avec le groupe Ouicare.
Outre Génération Seniors et Startup Arrêtons la Mascarade, Nicolas Menet est l’auteur de deux essais consacrés à la longévité :
Construire la société de la longévité, une opportunité pour le futur ?
Le grand livre de la longévité, un ouvrage collectif auquel j’ai apporté une modeste contribution sur le thème de l’adaptation de l’habitat.
L’impact
Ce que j’apprécie chez Nicolas, c’est son engagement sans faille envers Silver Valley, une institution qu’il cherche à tirer vers le haut, transformant l’historique cluster régional en organisation européenne au service de l’économie de la longévité.
L’organisme qui revendique plus de 500 entreprises adhérentes fédère les acteurs de l’écosystème Silver Économie et apporte un soutien spécifique aux startup, à travers divers programmes d’accompagnement.
La méthode Silver Valley se caractérise par une recherche obsessionnelle de la confrontation entre les startup et leur marché cible. Le cluster a d’ailleurs constitué son propre panel de seniors, l’Open Lab.
Ce n’est pas un lieu d’évaluation, c’est un observatoire sociologique continu. Une cohorte permanente de la vie des âgés, des personnes qui avancent en âge. Nous rencontrons une partie de ces 9000 seniors, une fois par mois, pendant une journée complète. Ces rencontres nous font prendre conscience d’un point essentiel : on n’arrivera jamais à avoir la vision d’un senior. Une personne de 80 ans a une vision de la vie qui est inaccessible pour nous car son expérience bouleverse sa perception des choses. (Nicolas Menet, interview Sweet Home du 6 mai 2019)
En 2020, Silver Valley a lancé un nouveau projet, le Scale Up Lab. Ce programme doit aider les startup à adapter leur organisation à leur hyper-croissance.
Interview exclusive de Nicolas Menet
➡️ Interview réalisée le 17 juin 2021
Pourquoi un Scale Up Lab ?
Alexandre Faure (A.F) : Comment avez-vous procédé pour créer le Scale Up Lab ?
Nicolas Menet (N.M) : Le Scale Up Lab agrège plusieurs méthodologies existantes, dont les principales ont été élaborées par des professeurs et élèves de CentraleSupélec. On s’est inspirés plus particulièrement du Radical Innovation Design ainsi que de la méthodologie SAPIGE élaborée par Benjamin Zimmer avec son professeur à l’école Centrale Supélec, Bernard Yannou. Mais la méthode utilisée dans le Scale Up Lab est unique et appartient en propre à Silver Valley.
Notre méthode s’articule autour de plusieurs grands axes : faisabilité, innovation, utilité, profitabilité et désirabilité. Elle regroupe 40 critères permettant d’évaluer le projet sous toutes ses coutures. Elle intègre de nombreux outils d’innovation. Business canvas, poches de valeur, pain points, cartographie des externalités positives et des impacts d’une solution etc.
Plusieurs grandes entreprises de notre conseil d’administration faisaient face au même problème. Les innovations qui existaient chez Silver Valley les intéressaient mais elles n’étaient pas exploitables en tant que telles. Chaque groupe réalisait en quelques semaines que les start-up avec lesquelles ils travaillaient ne parvenaient pas à passer à l’échelle.
Le Scale Up Lab est là pour ça : choisir des innovations qui intéressent les grands groupes ou les investisseurs et leur permettre de se déployer à très grande échelle.
Quand la CNAV ou AG2R décident de proposer de nouveaux produits ou services, ils s’adressent à plusieurs dizaines de millions de personnes. Le problème c’est qu’aujourd’hui l’accent est mis sur l’expérimentation. Il y a trop d’expérimentations. On ne se rend pas compte des coûts cachés derrière cette pratique : il faut mobiliser du personnel, organiser le reporting, assumer l’ensemble des frais administratifs… Ces coûts s’accumulent rapidement. Finalement on ne touche que 100 personnes et les indicateurs de performance ne sont pas forcément concluants.
Tous les grands groupes avec qui nous travaillons font ce constat. Ils réclament un dispositif qui permet de tester à 360° en amont les innovations. Ainsi, ils n’ont plus qu’à signer immédiatement pour un déploiement sur 6 mois, 1 ans, 2 ans…
La méthode du Scale Up Lab
Dans le parcours qu’on propose, on prête beaucoup d’attention à la résilience du fondateur qu’on évalue avec des tests psychométriques. Dans les start-up de la tech, les ingénieurs créent une innovation géniale avant d’échouer à gérer l’entreprise qu’ils avaient bâtie autour.
On travaille donc sur la créativité, la résilience, la gestion du stress.
On étudie l’intérêt pour des compétences de gestion qui sont beaucoup moins attractives que les compétences métier mais qui restent nécessaires : juridique, comptabilité, finance, etc.
La grande originalité du Scale Up Lab réside dans la matrice que l’on a créée. Elle permet de savoir, grâce à un algorithme, comment l’entreprise gère les risques. On travaille sur l’épidémiologie des risques, la façon dont l’entreprise sera affectée par un risque donné. Et la probabilité que ce risque se transmette à l’ensemble des systèmes productifs. On fixe des objectifs très industriels pour nous assurer que l’entreprise est capable de passer à l’échelle. Par exemple, on place le porteur de projet face à des stress tests, à l’image de ce qui se fait dans le secteur financier. On attend de lui qu’il soit un vrai professionnel de l’innovation et de l’industrie, et pas juste un créateur.
Pas d’innovation sans entreprise
Silver Valley part du constat suivant : la silver économie est une idée géniale qui a favorisé l’essaimage de très nombreuses gérontechnologies, avec l’espoir de compenser un jour les besoins de soins de la personne par la technologie. Désormais, l’enjeu c’est de diffuser ces innovations, de les faire sortir de leur niche. Aujourd’hui peu d’entreprises de la silver économie sont capables de passer à l’échelle. Il y a les exceptions notables des groupes OuiCare et Indépendance Royale, mais ils s’inscrivent dans des secteurs déjà bien installés.
Notre objectif est de faire émerger des innovations utiles et viables, mais surtout des entreprises capables de les porter. On est contents d’avoir des grands groupes dans notre conseil d’administration parce que s’ils s’emparent d’innovations ils pourront les déployer à grande échelle. Mais ça ne suffit pas, on veut donner la chance à des start-up de faire de même. Aujourd’hui, tous les parcours d’accélération qui existent en France sur ce sujet s’arrêtent à la petite start-up qui a levé quelques millions d’euros. Ça ne suffit plus. On a besoin d’entreprises capables de toucher les millions de personnes prêtes à investir dans leur longévité.
Le marché de la longévité
AF : Est-ce que tu as le sentiment qu’il y a une réponse du marché ? Est-ce qu’aujourd’hui on est à un stade où les gens sont prêts à investir dans leur longévité ?
N.M : Oui, je le sens. Chez Silver Valley on a créé une vigie prospective. Cette vigie nous indique qu’on quitte progressivement le fameux syllogisme français “la vieillesse est une maladie, la maladie est remboursée par la sécu”. Comme les personnes concernées sont encore jeunes, on n’en voit pas encore les effets, d’autant qu’elles vieillissent longtemps en bonne santé. Mais la vague est à venir.
Les personnes âgées qui entreront dans la dépendance autour de 2025-2027 ont conscience du coût du vieillissement. Elles ne le voient plus comme une déficience parce qu’elles ont été aidantes. Ou simplement parce qu’elles ont été sensibles aux messages de prévention.
Il y a une autre raison pour laquelle les gens seront prêts à investir, c’est le développement de l’empowerment. On sort petit à petit de l’image du senior vindicatif qui cherche uniquement à préserver le système de retraites. On pense de plus en plus à l’utilité sociale. Préserver les retraites c’est bien, mais ça ne suffit plus.
Les personnes âgées ont pris conscience qu’à 60 ans elles ont 24 ans d’espérance de vie, plus ou moins en bonne santé. Ce n’est plus une retraite : c’est un projet de vie, c’est une carrière à part entière.
Pour reprendre les mots de Michèle Delaunay “nous les boomers, nous savons tout du vieillissement”. On sait que le vieillissement se prépare, qu’il est marqué par l’utilité sociale, qu’il peut aussi mener à la maladie. On sait que le vieillissement va nous coûter cher et qu’on doit mettre la main à la poche.
Par ailleurs, le nouveau senior sera solvable. Il sera solvable parce que 58% du patrimoine français est possédé par les plus de 60 ans. Même ceux qui viennent de classes sociales plus défavorisées sont souvent propriétaires de leur logement.
74% contre 54% de la population générale.
Ils ont du patrimoine à disposition, même s’il n’est pas toujours liquide.
La filière silver économie face aux nouveaux marchés
Silver Valley a récemment publié son top 40 des start-up de la silver économie. C’est quelque chose que l’on n’aurait jamais pu faire il y a 5 ans. Parce qu’il n’y avait aucune start-up de la silver économie avec un chiffre d’affaires digne de ce nom à quelques exceptions près. Aujourd’hui des entreprises venant de secteurs beaucoup plus variés parviennent à lever des fonds et obtiennent surtout du chiffre d’affaires, des clients. Je pense à OSO-AI, Entoureo ou Famileo par exemple.
L’Etat a été particulièrement prospectif avec la silver économie. En 2013, on n’était peut-être pas totalement prêt. Au cours des 10 dernières années on a assisté à la structuration d’un marché au-delà du traditionnel champ médico-social et sanitaire. Un changement de regard s’est opéré, d’abord au niveau institutionnel, avec la création de lois et dispositifs comme la filière silver économie. Ensuite au niveau sociologique, avec une nouvelle génération de vieux qui entrent dans le grand âge et qui a conscience de ces enjeux.
Un message aux acteurs de la silver économie
Il y a beaucoup de signaux au vert pour les 5 prochaines années. Cependant, je m’adresse aux start-up qui se créent : regardez attentivement ce qui existe parce que si vous réinventez l’eau chaude ou répondez à un micro-besoin, votre projet est mort-né. Mais vous associer, composer des PME avec des plateformes de services complètes, voilà ce qui intéresse les investisseurs. Formez-vous à l’innovation au sens large et à la gestion au-delà de votre produit.
Aux investisseurs je veux dire : ce n’est pas parce que le vieillissement vous rebute que vous devez ignorer la silver économie. Il y a des rendements très intéressants en perspective sur les 5 ans à venir. Il y a un contingent de personnes âgées solvables intéressées par des produits et services capables de les accompagner dans leur longévité. C’est maintenant qu’il faut faire les investissements.
Un dernier point sur la filière de la silver économie : celle-ci est très visible, bien installée, c’est une bonne chose. On a désormais besoin que les instances de développement purement économiques s’intéressent à la silver économie comme une filière de la relance.
La transformation de la filière silver économie
AF : Tu déplores qu’il y ait des projets trop naïfs dans leur approche. Mais y en a-t-il moins qu’il y a 2 ans ? Est-ce qu’il y a encore beaucoup de rêveurs qui partent avec l’idée d’inventer un système pour aider leur grand-mère ?
N.M : On a souvent cette discussion avec la CNAV qui regrette la baisse du nombre de projets. J’ai tendance à penser que c’est une bonne nouvelle. Les gens qui réinventent l’eau chaude ne viennent plus. En revanche, on a récupéré des projets ambitieux au sein du Scale Up Lab. C’est la première année qu’un des finalistes de la Bourse Charles Foix réussit à lever 4 millions d’euros avant d’être lauréat !
De façon générale, on recueille des porteurs de projets de haut niveau. Les projets qui avant auraient été en première position font face à davantage de compétition à présent. En 2017, les finalistes pour la bourse Charles Foix ont levé 40 millions d’euros. Cette année, on est à 71 millions d’euros. Bien sûr c’est ridicule face aux Licornes et aux 6 milliards d’euros levés en France par l’ensemble des start-up. Mais les start-up numériques sont dans la course depuis 30 ans alors que la Silver économie n’a véritablement commencé qu’en 2013.
Aujourd’hui Silver Valley accompagne près de 300 projets de façon personnalisée sur une année. Depuis plus de trois ans, je constate un réel progrès parmi les entrepreneurs. Désormais certains ont le niveau des grands entrepreneurs de la tech, ils ont les mêmes parcours, les mêmes logiques. Et ils viennent dans la Silver économie, c’est quand même génial !
Du côté des investisseurs également, les choses sont en train de bouger. On a pendant des années eu un partenaire investisseur. À présent, on a plus de 10 partenaires qui sont entrés chez Silver Valley, notamment des fonds à impact, mais pas seulement. Les fonds à impact sont très importants : je pense à la Caisse des Dépôts, la Banque des Territoires ou la CNAV. Ce sont des fonds qui sont dans une logique de gestion sociale, qui sont très précieux pour notre secteur. Mais il y a aussi des fonds d’investissement, des business angels, qui attendent de nous qu’on fasse de la veille sur les innovations. Ils s’appuient sur le Scale Up Lab pour identifier les innovations prometteuses.
La cartographie des marchés, nouvel enjeu de la silver économie
AF : Dans les besoins émergents que tu détectes, est-ce qu’il y a aujourd’hui des secteurs sur lesquels on manque d’entreprises ?
N.M : On est en train de travailler sur ce sujet avec des étudiants de CentraleSupélec. On s’intéresse surtout aux points de friction qui émaillent la vie des personnes âgées : aller au supermarché, accéder à son logement, téléphoner, etc. Notre but est de dresser une cartographie des points de friction auxquels on est confrontés passé 60 ans.
Par exemple, on a listé avec le Viva Lab 10 points de friction de la salle de bains. **En détaillant au maximum les cas d’usage, on voit au-delà du simple risque de chute.**On discerne les facteurs derrière ce risque, les moments où il se concrétise.
On ouvre alors autant de champs d’innovations potentielles. Ce seront peut-être des micro-innovations, peut-être des innovations qui n’ont aucun intérêt parce que les stratégies de contournement sont suffisantes. Mais en établissant cette cartographie, on obtient tous les trous dans la raquette du quotidien des personnes âgées.
Ensuite chez Silver Valley on comparera cette cartographie aux innovations existantes. On pourra alors montrer les points de friction saturés et ceux qui sont vides.

Les marchés porteurs
Pour répondre de façon moins précise, je pense qu’il y a un besoin très fort mais encore abstrait : l’empowerment et l’utilité sociale. C’est la question existentielle des années 2020 pour le senior. Qu’est-ce que je fais ? À quoi je sers ? Comment écoute-t-on ma parole en dehors de la maladie, du soin et de la retraite ? Il y a des projets intéressants sur le sujet, la plateforme Benevolt par exemple, et surtout ce que fait Ag2r sur la création d’un projet de vie à partir de la retraite.
Je pense aussi à la start-up Educawa. Elle aide les personnes à trouver une place dans la société dissociée de leur âge, une place qui corresponde à leur libre-choix. Ce n’est pas de la solidarité, ça s’inscrit dans une logique intergénérationnelle productive et réelle.
Il y a d’autres projets comme Cokpit, des associations comme EGEE, OTECI, etc. Tous ceux qui auront trait à l’utilité sociale de la personne vont à mon avis cartonner dans les 5-6 ans à venir.
Je vois une autre perspective intéressante dans le fait que beaucoup de start-up qui viennent à l’origine de la tech rejoignent la Silver économie avec des innovations organisationnelles. Ce sont par exemple des plateformes open-source, des solutions d’interfaçage entre des objets connectés et des logiciels de soins, etc. Je pense à Mobaspace ou Mementop par exemple. Elles ne s’adressent pas aux seniors mais aux blocs institutionnels qui les entourent. C’est un signal faible que je trouve très positif parce qu’il enclenche un cercle vertueux pour le soignant, l’usager et les proches, qui permettra de libérer du temps pour les soins avec des technologies au coût très modéré.
La longévité, un sujet d’avenir ?
AF : Aujourd’hui on trouve de plus en plus de précurseurs, des molécules qui permettraient d’améliorer la longévité cellulaire. Le sujet demeure tabou et on manque d’informations alors qu’il y a indéniablement des gens intéressés. Est-ce que vous vous penchez sur le sujet ?
N.M : C’est un sujet sur lequel on pourrait se pencher mais pour l’instant on se concentre sur des sujets sociétaux. C’est la priorité, car dans 5 ans les besoins seront massifs. L’axe Santé de Silver Valley est encore insuffisamment développé. C’est surtout les Gérontopôles qui sont sur ces sujets et ils font très bien leur travail !
Néanmoins, ce sujet recoupe un autre signal faible qu’on a identifié : l’alimentation personnalisée dans le secteur médico-social et sanitaire. Les personnes qui vieillissent actuellement ne supportent plus l’idée de ne pas pouvoir personnaliser leur alimentation. Quand tu es très dépendant, tu n’as plus que deux façons d’exprimer ta souveraineté : l’habillement et l’alimentation. Les personnes qui ont 90-95 ans aujourd’hui ont toujours accepté que le collectif prenne le pas sur l’individu. Ce n’est plus le cas pour quelqu’un qui a 75 ans aujourd’hui. C’est impossible pour ces personnes, qui pourraient être en établissement dans 10 ans, d’imaginer qu’elles mangeront la même chose que leur voisin ou leur voisine. Jamais ils n’ont eu cette obligation.
Le dernier signal faible nous vient des grands secteurs classiques de la Silver économie qui présentent également de belles perspectives de développement. Les services à la personne, l’adaptation de l’habitat ou le parcours résidentiel notamment. Ces secteurs sont bien structurés, capables d’absorber la croissance du marché et témoignent de la bonne santé de l’écosystème. Ils montrent que les meilleures années sont à venir.
Le mot de la fin
Vous êtes chaque semaine plus nombreux à vous abonner et lire Longévité, la newsletter de Sweet Home.
Vous souhaitez nous aider ?
Prenez quinze secondes pour partager cet édito à vos amis, vos pairs et votre réseau.
Merci pour votre soutien, votre fidélité et rendez-vous dimanche prochain pour une newsletter explosive consacrée à l’autonomie financière des seniors.
Très impatient de découvrir cette cartographie des points de frictions. Cette approche, va à la fois stimuler la créativité des équipes et également mettre en lumière de manière concrète, tout le potentiel d'innovations de la Silver Economie. Parfait pour attirer les talents et les investisseurs.