Je fais une découverte édifiante en analysant mes dernières newsletters
Et cela transforme la façon dont je veux vous écrire, chaque semaine
Savez-vous qui est le pire ennemi de l’auteur d’une newsletter hebdomadaire comme Longévité ?
La routine.
Devoir écrire un nouvel épisode chaque semaine, c’est courir le risque de s’endormir dans un train-train ronflant et produire des contenus rasoirs.
La sanction : moins de lecteurs engagés
Elle n’est, hélas, pas immédiate. Comme la dénutrition, cette sanction s’installe insidieusement. Vous ne percevez pas son impact tout de suite. Et même avec le temps, pas sûr que vous en preniez conscience. À l’instar d’un Macron repoussant la nomination d’un PM, vous trouvez de bonnes excuses pour justifier l’immobilisme.
Les lecteurs ouvrent moins vos lettres ? Ils sont captivés par les JO.
Les abonnements sont au point mort ? C’est l’été, les gens sont en vacances.
Les commentaires sont plus rares que les visites à l’EHPAD pendant le pont du 15 août ? Les sujets sont trop techniques.
La deuxième sanction : moins d’envie
J’ai déjà connu ce problème sur mon ancien blog, Sweet Home ainsi que sur Twitter et Facebook. Quand la production de contenu selon un agenda devient une routine, elle sacrifie l’envie sur l’autel de la nécessité.
Et quand la nécessité s’installe, elle incite à la facilité.
Dupliquer du contenu existant
Générer des posts avec des IA
Sous-traiter la rédaction à des freelances payés au lance-pierre
Reprendre des articles de presse.
Etc.
Avec une telle stratégie éditoriale, la dégringolade conjointe de l’attention et de l’intérêt ne peut que se poursuivre avant que la publication termine lamentablement sa vie dans le cimetière des newsletters oubliées.
Nous n’en sommes pas là, bien sûr et je n’ai aucune envie de vous embarquer dans un tel voyage.
Pourquoi je vous raconte ça ?
Parce que je trouve mes derniers posts un peu chiants. Je n’ai pas pris de plaisir à les écrire, ni à les lire et je pense que vous non plus.
Si je ne veux pas sombrer dans la routine susmentionnée, je dois me poser, faire le point. Analyser ce qui vous plaît (je vous en parle ci-dessous), mais aussi ce qui moi, me plaît.
Commençons par-là.
Questions que je me suis posées et réponses que j’y ai apportées
Pourquoi j’ai créé ce média ?
J’avais envie de faire une newsletter pour avoir des échanges réguliers avec une communauté que je cherchais à construire. C’est toujours le cas et quand j’écris, je pense toujours aux réactions que vont susciter mes courriers quand vous les découvrirez.
Pourquoi j’aime le faire ?
J’aime écrire. C’est plus que ma passion, c’est un besoin. C’est par l’écriture que je formalise le plus clairement mes idées. C’est aussi par l’écriture que j’arrive le mieux à exprimer ce style unique que j’ai construit et poli au fil du temps.
Ce qui me plait ?
La liberté de ton et l’indépendance. Ne rendre de comptes à personne. Assumer les sorties de route. Et en même temps, adapter mon contenu à une audience professionnelle exigeante. Proposer des sujets et des angles inédits. Traiter des questions que les autres n’osent pas aborder. Exemple : ma critique au vitriol du cluster d’Occitanie en décembre 2019.
Ce que j’ai arrêté de faire ?
Les posts wtf comme celui où je vous demandais si je devais castrer mon chat (pendant le confinement de 2020, un collector).
Ce que vous appréciez, mais qui me prend trop de temps ?
Les analyses de rapports parlementaires, projets de lois ou publications externes, plus barbantes qu’un thé chez la Reine d’Angleterre, que vous ne lirez jamais, mais dont vous appréciez mes synthèse, même si elle ne vous servira sans doute à rien vu qu’il n’y a pas une chance sur 100 pour que ces propositions et rapports soient transposés dans la loi.
Ce que je veux continuer à écrire ?
Des posts d’analyse qui reposent sur ma veille, mixée à mon expérience et mes rencontres. Une production qui vous apporte une grille de lecture unique sur l’adaptation de la société au vieillissement.
Qui pousse votre raisonnement dans ses retranchements.
Qui vous invite à des réflexions parfois dérangeantes sur la place que nous réservons à nos aînés. Sur la place que nos cadets vont nous réserver quand nous deviendrons vieux à notre tour.
Une production de contenu qui ne repose pas sur l’étude poussée d’un document unique, mais fait la synthèse des compétences et connaissances multiples que j’ai acquises au fil du temps.
Continuer
J’avais besoin de faire ce point. D’avoir cet électrochoc. De mieux cerner ce que je veux et comment je veux écrire pour vous. En outre, ces derniers jours, j’ai consulté beaucoup de contenu publié par mes pairs sur Substack. Cela m’a donné plein d’idées que je veux mettre en pratique sur Longévité.
Mais ces idées, je dois m’assurer qu’elles vous plairont. C’est pourquoi je les ai ajustées au contexte que vous m’indiquez à travers vos préférences de lecture.
Dans ce but, j’ai réalisé une analyse de mes publications de 2021 à 2024, afin de comprendre ce qui vous plaît, ce qui vous plaît moins, ce qui ne vous plaît pas du tout. Mais aussi ce qui donne envie à des curieux de s’abonner, partager, commenter.
Ma méthodologie d’analyse
Pour comprendre ce qui vous plaît, j’ai réalisé un tableau avec les scores de toutes les newsletters publiées depuis que je suis sur Substack, en avril 2021. J’ai ensuite classé les posts selon le nombre de vues. J’ai ajouté des catégories, selon le thème de chaque post. Et enfin, j’ai étudié les catégories des plus gros cartons et celles des pires bides.
Aparté : Nombre de vues ou taux d’ouverture ?
Je ne suis pas le taux d’ouverture, mais le nombre de vues pour 3 raisons :
Des abonnés ont programmé une règle automatique qui ouvre la newsletter, puis la range dans un dossier d’archive. C’est même assez fréquent.
Des abonnés (merci à vous) partagent la newsletter à leurs collègues, équipes, proches, réseau et donc un même email peut être lu des centaines de fois.
Les abonnés qui lisent les posts sur Substack directement (web ou app) n’ouvrent pas leurs e-mails et donc ne sont pas comptabilisés dans le taux d’ouverture.
C’est pourquoi, le nombre de lectures est une donnée plus fiable et plus valable, même s’il peut arriver que des écarts anormaux se produisent. Ainsi, en mai dernier, mon post : Comment ne pas en vouloir aux boomers a été lu 15 000 fois suite à l’intervention inopinée et incompréhensible d’un bot.
Résultat des courses ?
Typologies de post
L’analyse des résultats cumulés fait ressortir un intérêt de mes lecteurs pour les posts où je fais de l’analyse :
Marché, comme la Silver économie en Chine
Tendances, comme l’habitat inclusif (qui est, à mon avis, une mode)
Case study d’opérations Silver économie par des boîtes connues, comme ma dernière étude de La Poste ou le rebranding de Korian en Clariane
Case study de success story comme mon travail sur Papa
Rapports, arrêts, projets de loi comme mon diagnostic de la PPL Bien Vieillir.
Vous accrochez moins sur les interviews, les conseils stratégiques trop génériques et les conseils qui semblent destinés aux entrepreneurs débutants. Non, vous êtes là pour la même raison que moi, vous documenter sur la Silver économie, trouver des idées et de l’inspiration et surtout, passer un bon moment.
Thèmes
Concernant les thèmes, certains font un carton sans nuance, d’autres un bide irrévocable et beaucoup sont au milieu, dans un ventre mou qui sera influencé par le format, l’angle et le ton.
Trois sujets fonctionnent à chaque fois : il suffit que je mette ces locutions dans le titre pour me garantir un carton, surtout si j’en fais la critique.
Habitat inclusif
Care Management
EHPAD
Trois sujets ne suscitent jamais un énorme intérêt :
Aidants
Robot de compagnie
Retraite
Plusieurs sujets rencontrent un succès mitigé, selon l’angle, le contenu, le titre ou la météo du jour :
Santé et e-santé,
Prévention
Silver économie
start-up
Ce que je retire des échanges que nous avons ensemble
Vous êtes quelques-uns à réagir régulièrement à mes posts. En commentaire, par DM via le Chat, sur Notes, par e-mail pour les plus timides ou même quand je vous rencontre IRL. De ces échanges, de ces feedback, je retire des éléments complémentaires d’analyse qui m’aident aussi à mieux situer vos attentes.
Vous lisez Longévité parce que vous appréciez la façon dont j’écris. Ce n’est pas ma veille qui vous intéresse, c’est mon analyse. Vous ne voulez pas une revue d’articles, vous voulez que je plonge en profondeur dans un sujet. Et que j’y apporte ma touche personnelle. Que je le décortique avec mon œil aguerri. Que je vous partage un avis personnel, un avis d’expert.
En outre, je remarque que les publications comme celle d’aujourd’hui, où je soulève le capot, fonctionnent très bien aussi.
Et enfin, vous n’êtes pas hermétiques à mon humour à froid, acidulé et cynique.
En bref, vous aimez Longévité quand
Je vous offre un contenu divertissant et inspirant, à l’écriture agréable et engagée. C’est donc cela, mon étoile du Nord.
C’est donc cela que je dois vous offrir.
Et je vais donc m’y employer, dès la semaine prochaine avec une série de sujets que j’ai déjà hâte de couvrir.
Demandez le programme !
Mercredi 21 août, je vous invite à une réflexion sur l’isolement, la relégation et la société de la longévité que nous voulons bâtir. Ou plutôt, celle que nous avons laissée se construire et qui préfigure un avenir sombre. Enfin, un avenir qui ne me fait pas vraiment rêver.
Dimanche 24 août, je vous partage mon expérience avec Bioniq, une start-up britannique de la Longevity Economy qui vient de lever 15 millions $ en série B afin de diffuser dans le monde entier ses compléments alimentaires personnalisés. J’ai testé leur plateforme et acheté un programme de 90 jours. Je vous présenterai donc leur stratégie et leurs ambitions dans le post du dimanche, et…
Mercredi 28 août, j’enverrai aux abonnés payants une vidéo bonus de 27 minutes où j’ai décortiqué tout le parcours client du site e-commerce de Bioniq, afin de vous montrer comment ils l’ont construit, sur quels ressorts ils jouent, ce qui est bien et ce que je trouve moins percutant.
Dimanche 1er septembre je vous partage mon expérience avec Foodvisor, une app de care management nutritionnel que j’utilise depuis 3 mois pour maigrir (et ça marche) et faire évoluer mon régime alimentaire (et ça marche aussi). À travers ce retour d’expérience, je vais vous montrer quel mécanisme toutes les apps de care management utilisent aujourd’hui pour engager leurs clients, les fidéliser et les embarquer dans une routine. En les étudiant, j’ai retrouvé le schéma de contenu de Foodvisor dans une dizaine d’applications et je doute que ce soit une coïncidence. Cela me permettra aussi de vous expliquer pourquoi je considère que ces apps font du care management et quelle définition je donne à cette locution aux contours flous.
Mercredi 4 septembre, j’enverrai aux abonnés payants une vidéo bonus où j’analyse un framework génial, le “market problem map”, qui permet comme son nom l’indique d’analyser les problèmes de vos clients cible sur votre marché afin d’identifier la réponse ad hoc et surtout d’évaluer quelle réponse est la plus pertinente pour vous. Je vous partagerai aussi une version dynamique du framework, que vous pourrez utiliser librement pour vos analyses.
Dimanche 8 septembre, je vous expliquerai comment je prépare ma participation au Silver Economy Festival qui se tient à Cannes les 16 et 17 septembre prochains et où je partagerai un stand avec mon confrère et ami Mickaël Saillant, dirigeant fondateur d’Apolean.
Dimanche 15 septembre, je vous invite à une réflexion autour de la création d’une newsletter B2C destinée aux personnes qui s’interrogent sur le vieillissement de leurs parents et les changements que cela implique. C’est un sujet sur lequel je trouve le contenu existant affligeant, rasoir, insipide et souvent les 3 à la fois. Il y a, je pense, un boulevard pour le média qui serait capable d’y apporter une réponse à la fois utile et divertissante. Je voudrais me prêter à l’exercice avec vous, histoire d’imaginer ensemble à quoi un tel média pourrait ressembler.
Ensuite, on verra…
Merci pour votre fidélité, passez une bonne fin d’été et rendez-vous mercredi pour la poursuite de nos échanges.