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Vincent Bolloré va lancer un projet dans la Silver économie 🤔
Essayons d'en faire le diagnostic, mesurons la pertinence et faisons-lui des propositions d'optimisation.
Cela fait 5 ans que j’analyse la Silver économie.
Chaque année je parle avec des centaines de professionnels de ce secteur. Je rencontre des entrepreneurs désireux d’y entrer. Je leur donne des informations. Notamment sur la taille réelle du marché, qui n’est jamais égale à l’intégralité d’une classe d’âge, mais restreinte par des critères socio-démographiques, des aspirations, des goûts, des moyens et des envies.
Et pourtant, ça ne loupe pas, 9 fois sur dix quand je lis le communiqué de presse d’une boite, elle présente son marché comme l’intégralité de la population âgée.
Cette semaine, c’est Skarlett qui nous fait le coup.
Skarlett est une start-up - créée il y a trois mois - qui ambitionne de “réinventer le quotidien des plus de 60 ans” en les aidant à financer leurs projets.
Je les ai rencontrés fin décembre et nous avons longuement discuté avec leur CEO, Townley Le Guénédal, sur les potentialités du marché.
Ils viennent de lever 4 millions auprès de plusieurs fonds VC (Alven, Raise Seed for Good, Sequoia, Motier Ventures, Farmers, Kima) qui auraient été convaincus par la dimension sociale du projet, par sa capacité à répondre à des besoins nouveaux.
Des chiffres qui font tourner la tête
Le marché est colossal puisque 18 millions de personnes en France ont soufflé plus de 60 bougies (…) cette tranche de la population propriétaire à 70 % de son logement et dont le patrimoine immobilier cumulé atteint les 3 000 milliards d’euros, selon les calculs de l’entreprise.
Si l’on en croit l’article qui repose sur un communiqué de presse lui-même inspiré du pitch que Skarlett sert à son audience, on a envie de sortir le carnet de chèques.
Sauf que les dés sont pipés.
Les gars prévoient de faire des miracles en liquéfiant le patrimoine immobilier des seniors, sur un marché dont le produit phare, le viager, existe depuis la nuit des temps (il a été inventé par les Romains), mais ne se concrétise en France que par 8 000 ventes annuelles environ.
Des vessies pour des lanternes
Et comme ni les fondateurs, ni les investisseurs de Skarlett ne sont des candides, je pense que la start-up prévoit de gagner son argent autrement. Sa valeur ajoutée ne reposera pas sur la conversion d’un marché réticent, mais sur le bénéfice perçu par les institutions qui distribuent les produits financiers que Skarlett vendra à ses clients.
Si Skarlett réinvente quelque chose, ce n’est pas le quotidien des plus de 60 ans, mais le métier de CGP !
Cette actualité m’a semblé pertinente pour trois raisons :
Elle montre qu’une majorité de gens a toujours du mal à comprendre que la population âgée ne constitue pas une population homogène dont les besoins seraient identiques.
Elle montre que le potentiel d’attractivité des agetech est en hausse, y compris auprès d’investisseurs agnostiques ou généralistes.
Elle montre que de nouveaux acteurs désirent attaquer le marché des seniors en cherchant à résoudre des problèmes qui sortent du champ “historique” de la Silver économie : les Ehpad, l’aide à domicile et les gérontechnologies.
Bien mourir
Et justement, le milliardaire Vincent Bolloré s’attaque lui aussi à ce marché avec un projet baptisé “Bien mourir” révélé cette semaine dans un article paru dans le quotidien Le Monde.
(…) Vincent Bolloré le destine aux résidents d’Ehpad et le proposera sans doute sur des tablettes offertes aux pensionnaires des maisons de retraite qu’il finance sans bruit. S’y déroule un « parcours » en plusieurs étapes pour mieux se préparer à la mort : faire la paix avec soi-même, parler à ses enfants, ou, pourquoi pas, écrire un « récit de vie », sorte de petite autobiographie à transmettre à ses descendants.
L’article du Monde n’entre pas dans le détail et aucune information n’a fuité sur ce projet, il m’est donc difficile d’en faire un diagnostic exhaustif.
Mais ce petit teaser attise ma curiosité. Et donc j’ai un petit jeu à vous proposer.
Voyons comment rendre le projet plus pertinent, comment lui retirer ce qui ne marche pas et lui injecter ce qui pourrait marcher, eu égard à la personnalité du fondateur.
C’est parti.
Commencer par le Pourquoi
Je commence par faire un diagnostic des éléments clés du projet : quel problème il résout, comment, pour qui, selon quel business model.
Pourquoi : Mourir sereinement, en paix avec soi-même et ses proches.
Comment : Un programme qui balaie le sujet de la fin de vie à 360 degrés pour penser à tout.
Quoi : Une application d’aide à la fin de vie avec une notion de parcours ou de check-list. En complément du contenu pédagogique, il y a (à mon avis) un bouquet de service pour proposer des prestations pointues comme : convention obsèques, directives anticipées, droit à l’oubli, réversions, etc.
Bénéficiaires : la personne âgée résidant en Ehpad et qui prépare sa fin de vie ainsi que ses proches.
Business model : marketplace
Est-ce que cela répond à un besoin ?
Oui, mais pas celui des résidents en Ehpad. Si la solution semble pertinente, elle doit être un petit peu raffinée pour atteindre sa cible : servir à quelque chose et être distribuée avec pédagogie aux bonnes personnes.
À qui s’adresse “Bien Mourir”
Cibler les résidents vivant en Ehpad me semble être une fausse bonne idée pour plusieurs raisons.
Âgés de 89 ans en moyenne, grabataires et atteints de troubles cognitifs, les résidents ne sont plus en capacité de s’approprier ce parcours “bien mourir”.
On pourrait imaginer que ce rôle soit assumé par les familles, mais plus d’un tiers des seniors vivant Ehpad n’ont plus de famille, 60% ne reçoivent jamais de visite de leurs proches et difficile de savoir quelle part des aidants qui visitent les 40% restants seront enclins à jouer ce rôle de passeur.
On pourrait imaginer que les résidents soient accompagnés par le personnel, mais c’est oublier qu’il n’a ni le temps, ni la capacité à se former à la promotion de ce programme.
Le risque - réel et vérifié pour de nombreuses techs de loisirs en Ehpad - c’est que les tablettes ne soient jamais distribuées et que les résidents ne les utilisent pas, parce que personne n’a le temps, la patience ou la compétence de leur expliquer comment ça marche et à quoi ça sert.
Et d’autant plus que selon l’étude Xerfi consacrée aux métiers du grand âge à horizon 2040 dont j’ai fait l’analyse dans ces colonnes, la durée du séjour devrait chuter fortement de 2,5 ans actuellement à 6 mois d’ici à 2040 et donc la fenêtre pour que l’appli soit efficiente sera réduite d’autant, ce qui diminue encore la pertinence d’une hypothèse Ehpad.
Pour toutes ces raisons, il me paraît plus judicieux de cibler une population encore autonome et vivant à domicile.
Mais là, on se heurte à un autre problème : le déni.
Qui a envie de préparer sa mort ?
Le hic, c’est que cette population n’a peut-être pas envie qu’on lui parle de sa mort tout de suite, n’est-ce pas ?
Si nous étions aussi open sur le sujet, nous serions aussi plus disposés à anticiper un autre événement lié au vieillissement et dont la survenance, si elle est moins certaine que la mort, peut aussi être adoucie avec une préparation ad hoc : la perte d’autonomie.
Sur ce thème, deux dispositions préventives accessibles à tous les citoyens sont loin de donner des résultats encourageants.
Assurance dépendance
L'assurance dépendance couvre les frais liés à la dépendance, c'est-à-dire l'incapacité d'une personne à accomplir les actes essentiels de la vie courante tels que se nourrir, se laver, s'habiller, etc.
Cette assurance permet de financer les aides nécessaires pour maintenir la personne en perte d'autonomie à domicile ou pour couvrir les frais d'hébergement en établissement spécialisé lorsque cela devient nécessaire.
En 2015, environ 3,7 millions de personnes avaient souscrit une assurance dépendance en France, ce qui représentait une progression de 2,6% par rapport à l'année précédente.
À titre de comparaison, la même année il y avait :
63,5 millions de Livrets A en circulation
11,7 millions de Plan Epargne Logement (PEL)
23,5 millions de crédits à la consommation.
Ce n’est donc pas un problème de moyens, mais de priorités !
Mandat de protection future
Le mandat de protection future est un document juridique qui permet de désigner une personne de confiance pour prendre des décisions à notre place si nous devenons incapables de le faire nous-mêmes, par exemple en cas de tutelle. Le nombre de mandats signés en France est en constante augmentation ces dernières années.
Si l’on peut se réjouir de la croissance du nombre de mandats signés chaque année, les chiffres restent un peu ridicules au regard du risque de perte d’autonomie.
Selon les chiffres du ministère de la justice français, le nombre de mandats de protection future signés en France est en constante augmentation ces dernières années. Voici les chiffres :
En 2016 : 27 645 mandats signés
En 2017 : 35 546 mandats signés
En 2018 : 42 471 mandats signés
En 2019 : 50 047 mandats signés
Si l’on regarde du côté de la préparation à la mort, les chiffres ne sont guère meilleurs.
Mourir en France en 2019
612 310 décès enregistrés en France
Dont 515 171 personnes âgées de 75 ans et plus
Dont 142 603 à l’Ehpad (27%)
Et 275 239 à l’hôpital (53%)
Mesures de préparation à la fin de vie
Directives anticipées
Les « directives anticipées » sont un écrit où vous expliquez ce que vous voulez que les médecins fassent pour vous quand vous ne pourrez plus le dire vous-même. Par exemple, si vous êtes dans le coma, si vous avez une maladie grave ou si vous êtes très vieux. Les médecins doivent suivre vos directives si vous ne pouvez plus parler et que les directives sont adaptées à votre situation médicale.
Selon les chiffres publiés par le Ministère des Solidarités et de la Santé, le nombre de directives anticipées déposées en France chaque année entre 2016 et 2019 était le suivant :
2016 : 5 100
2017 : 7 800
2018 : 9 100
2019 : 10 340
Testament
Selon les données du Conseil supérieur du notariat, le nombre de testaments enregistrés en France en 2019 était d'environ 143 000.
Convention obsèques
Selon la Fédération Française des Sociétés d'Assurance (FFSA) et le Groupement des entreprises de prévoyance funéraire (GEPF), environ 4,4 millions de contrats de conventions obsèques étaient en cours en France à la fin de l'année 2019.
Ce chiffre inclut les contrats individuels souscrits auprès d'une compagnie d'assurances, d'une banque ou d'un courtier, ainsi que les contrats collectifs souscrits par le biais d'entreprises ou d'organismes professionnels.
Important : l’écart de volume par rapport aux autres mesures s’explique par la présence de conventions obligatoires souscrites par les employeurs et ne concernant donc que les salariés dont le décès survient pendant leur vie active.
De nombreuses études montrent que le meilleur moyen d’assurer un citoyen contre un risque qu’il nie est de le faire pour lui, soit en rendant l’assurance obligatoire, soit en la faisant souscrire par son employeur.
Bilan
D’une façon générale, peu de citoyens anticipent la dépendance ou la mort dans une approche à 360 degrés.
Primo : Leur dire de le faire ne suffit pas à les faire changer d’avis.
Exemple : Presque tout le monde sait ce qu’est un testament, quand et à quoi il sert et malgré cela, le chiffre des testaments enregistrés est très faible.
Deuxio : Se faire présenter une check-list, comme pour la révision de la bagnole peut être dur à supporter moralement. Pour une personne en fin de vie comme pour une personne qui en est plus éloignée.
Et donc, mieux vaut intégrer cette réflexion dans une offre plus large, qui intéresserait une population plus jeune. Une population qui doit certes préparer sa mort, mais avant cela, une population qui doit préparer sa longévité en bonne santé.
Bien vivre pour bien mourir
Aujourd'hui, la grande majorité des adultes à travers le monde peuvent s'attendre à vivre des décennies après l'âge de la retraite. Le nombre d'adultes âgés fera plus que doubler pour atteindre environ 1,6 milliard d'ici le milieu du siècle, marquant l'un des changements démographiques les plus profonds de l'histoire de l'humanité.
Cependant, alors que la société mondiale devrait se réjouir d'avoir, en moyenne, 20 ans d'espérance de vie supplémentaires depuis 1960, elle n'a pas réussi à prolonger la durée d'une vie en bonne santé.
Une personne vivra en moyenne dix ans de plus dans un état de santé moyen ou mauvais, ce qui aura un impact sur sa capacité à vivre pleinement sa vie et entraînera une augmentation des soins et de la dépendance.
La société devrait se concentrer sur la capacité, et non sur l'âge, en reconnaissant le potentiel de nombreuses contributions en tant que bénévoles, conseillers, dirigeants communautaires, travailleurs, membres de conseils d'administration, membres actifs de la famille et innovateurs. McKinsey Health Institute (MHI)
Le chiffre qui tue
De 2020 à 2022, l’espérance de vie aux Etats-Unis a chuté de 2 points, passant de 79 à 77 ans. Alors que jusqu’à aujourd’hui elle progressait, stagnait ou diminuait de quelques mois, elle est désormais pénalisée par la mauvaise santé des Américains vieillissants, allant jusqu’à raccourcir leur longévité alors que cet indicateur progresse partout ailleurs.
De quoi avons-nous besoin pour bien vivre notre vieillissement ?
Des dizaines de rapports et études réalisées autour du sujet ont conduit à l’élaboration de listes incantatoires des comportements contribuant à une vie longue et en bonne santé.
J’en avais fait une synthèse détaillée dans un dossier publié l’an dernier.
Dans cette liste à la Prévet, le rapport qui m’a le plus marqué et dont les propositions ont été reprises et corroborées - entre autres - par l’étude des Zones Bleues est celui produit en 2011 par le Professeur de Ladoucette.
Intitulé Bien être et santé mentale, des atouts indispensables pour bien vieillir, il analyse les sept conditions pour vieillir avec succès.
Les 7 conditions pour vieillir avec succès
Maintenir un degré d’autonomie satisfaisant
Conserver la maîtrise et la responsabilité des événements
Avoir de bonnes capacités d’adaptation
Entretenir des relations affectives de qualité
Rester engagé dans la société
Avoir des revenus suffisants
Donner un sens à la vie.
Sens à la vie et spiritualité
Dans ses préconisations, le rapport consacre un long développement au rôle de la spiritualité dans le processus de vieillissement.
Je vous en livre une petite synthèse (c’est aux pages 30 et 31 dans le rapport) :
Pendant des siècles, la spiritualité en Occident était principalement religieuse, influencée par la tradition judéo-chrétienne. La sécularisation de la pensée dans la période contemporaine a permis de libérer la spiritualité des religions monothéistes, offrant ainsi une variété de traditions et de pratiques.
Bien que la fréquentation des lieux de culte ait diminué en France, beaucoup de gens continuent de croire en Dieu ou en une force supérieure. Les pratiques religieuses ont évolué vers des démarches plus personnelles et centrées sur les besoins individuels. Les enquêtes récentes suggèrent que la spiritualité augmente avec l'âge, mais seulement chez les personnes prédisposées.
La spiritualité est utile à toutes les étapes de la vie, mais elle devient plus importante lorsque la santé est plus précaire. Elle permet de surmonter les crises identitaires, de réfléchir à la destinée et d'atténuer les angoisses liées à la mort. Les savoirs émanant des traditions contemplatives et les techniques de développement personnel sont largement diffusés. De plus en plus de seniors y ont recours pour libérer leur énergie spirituelle.
Toutefois, la société impose souvent aux retraités un modèle social du "vieillir jeune". Les moments consacrés à la vie intérieure devraient être considérés comme des temps forts de la vie du retraité.
Les préconisations du Pr de Ladoucette :
Proposer sur tout le territoire des ateliers, conférences, débats animés par des psychologues, philosophes ou des religieux sur l’importance de la spiritualité dans la réussite de l’avance en âge.
Favoriser la quête spirituelle des seniors en facilitant l’accès à la connaissance et la mise à disposition de documents.
Édifiant, n’est-ce pas.
Et tellement simple à mettre en œuvre.
Remettons l’église au centre du village
On est partis d’un programme pour aider les résidents d’Ehpad à préparer leur mort.
Je vous ai montré pourquoi cette population n’est pas la bonne cible.
Ensuite je vous ai montré pourquoi cet objectif n’est pas le plus pertinent.
Car ce qui importe avant de préparer sa mort, c’est de préparer sa vie pour ne pas la finir en étant malade.
Et je vous ai présenté des travaux qui listent les conditions d’une vie plus préventive.
Avant de vous parler de spiritualité.
Parce que je me suis dit qu’il est assez facile de développer une app ou une marketplace, mais qu’il est plus difficile de trouver une façon unique de distribuer un tel programme à une population mal délimitée.
Ikigaï
Le marché des seniors en B2C est ultra-compliqué pour tout le monde, même pour un milliardaire qui en fait partie.
Et comme ledit milliardaire est aussi un fervent croyant, aborder le sujet par l’angle de la spiritualité me semble assez cohérent.
Cohérent avec les aspirations de cette population en particulier, mais aussi cohérent avec une certaine façon d’appréhender le sujet de la longévité et du vivre ensemble.
La Silver économie n’est pas la “chose” de l’Etat
On a parfois tendance à l’oublier, mais ce n’est pas parce que la Silver économie a été “inventée” par Arnaud Montebourg, Michele Delaunay et une poignée d’entrepreneurs - qui en parlent encore comme s’ils avaient assisté à la Cène - que c’est un service public.
La Silver économie ne désigne ni un service public, ni un service laïc par essence, ni un service exclusivement ceci ou cela.
La Silver économie ne fixe pas les règles impératives qu’un projet doit respecter pour contribuer à l’adaptation de la société au vieillissement.
En synthèse, il n’y a aucune raison d’interdire un projet d’obédience religieuse. Ni de le juger parce qu’il le serait.
Puisque la spiritualité fait partie des préconisations pour une vie longue et en bonne santé.
Puisqu’elle n’est pas abordée dans les offres actuelles (sauf si l’on y intègre le yoga, la méditation et les quelques Ehpad associatifs appartenant à des congrégations religieuses).
Si un milliardaire désire apporter sa pierre à l’édifice de l’adaptation de la société au vieillissement tout en contribuant au confort spirituel des personnes âgées, il aurait plutôt intérêt à y aller franco de port en imaginant un programme autour de la spiritualité plutôt que de perdre son temps avec une énième marketplace.
Et faire essaimer son projet en s’appuyant sur un réseau de prescripteurs plutôt que sur la distribution de tablettes, fussent-elles gratuites.
Vincent Bolloré va lancer un projet dans la Silver économie 🤔
Incroyable analyse !
Je me demande toujours pourquoi une partie des acteurs de la silver économie consacre autant de temps à développer des tablettes "pour senior". Heureusement que certains acteurs comme Coyali adresse le problème sous le bon angle. Pour ma part je trouve que l'objectif poursuivi est louable mais qu'il serait sûrement plus simple et plus naturel pour une epadh de remettre les rapports humains au centre de son mode de fonctionnement et de tout simplement dédié un département à l'épanouissement et au bien-être de ses résidents. Alors ça coûte chère mais en même temps il suffit de discuter avec le premier retraité dans la rue pour comprendre son rapport aux nouvelles technologies. Ce qu'il veut lui c'est de l'humain pas un énième gadget.