Je me demande toujours pourquoi une partie des acteurs de la silver économie consacre autant de temps à développer des tablettes "pour senior". Heureusement que certains acteurs comme Coyali adresse le problème sous le bon angle. Pour ma part je trouve que l'objectif poursuivi est louable mais qu'il serait sûrement plus simple et plus naturel pour une epadh de remettre les rapports humains au centre de son mode de fonctionnement et de tout simplement dédié un département à l'épanouissement et au bien-être de ses résidents. Alors ça coûte chère mais en même temps il suffit de discuter avec le premier retraité dans la rue pour comprendre son rapport aux nouvelles technologies. Ce qu'il veut lui c'est de l'humain pas un énième gadget.
D'une part, ce projet est intéressant dans son objectif mais n'est pas bien ciblé car comme tu le préconises, il faut viser en priorité les séniors qui veulent rester vivre chez eux jusqu'au dernier moment.
D'autre part, l'illetrisme numérique des séniors, sexagénaires compris, doit être pris en compte par exemple avec un mensuel "papier" (Qui achète ou est abonné à une revue ou à un journal "papier" ?) Avec les vieux dont je fais partie, RIEN ne remplacera le papier car il est palpable, sécurisant, existant etc... Je travaille sur mon Mac toute la journée mais j'imprime tout ce qui est important, facture, contrats fournisseurs, mandats, compromis etc... Il y a une bonne dizaine d'années avant que ce problème disparaisse.
Vos articles sont passionnants et vos réflexions pertinentes, merci
Merci Dominique, je suis d'accord avec toi et j'irai même plus loin, sur le sujet qui intéresse M.Boloré, il me parait vraiment pertinent de privilégier le rapport humain et la communauté à l'application numérique. D'abord parce que la spiritualité se vit mieux en groupe, mais aussi parce qu'il est plus facile de transmettre un usage ou une pratique que de former à l'utiliser d'un outil numérique. Et donc, si je veux solliciter des tiers (aidants, soignants) pour persuader les seniors d'utiliser mon programme, j'aurai plus de facilité avec quelque chose d'intangible, comme une méthode, qu'avec une app. Ce serait aussi un bon moyen de proposer quelque chose qui ne coûte rien et ne se périme pas avec la péremption du support.
Il faut (re)mettre le sénior au centre du village de la silver économie et c'est comme cela que ce vaste marché décollera... Aujourd'hui c'est la ruée vers l'or sans connaître cet or vivant mais avec une belle feuille Excel (sic), je le dis en vain depuis 15 ans sans être entendu. Je n'arrive même pas à transmettre mon savoir-faire alors que j'ai eu la chance d'avoir été l'élève et l'émule d'Henri Xénard, la sommité dans le viager pendant les 30 glorieuses.
Incroyable analyse !
Je me demande toujours pourquoi une partie des acteurs de la silver économie consacre autant de temps à développer des tablettes "pour senior". Heureusement que certains acteurs comme Coyali adresse le problème sous le bon angle. Pour ma part je trouve que l'objectif poursuivi est louable mais qu'il serait sûrement plus simple et plus naturel pour une epadh de remettre les rapports humains au centre de son mode de fonctionnement et de tout simplement dédié un département à l'épanouissement et au bien-être de ses résidents. Alors ça coûte chère mais en même temps il suffit de discuter avec le premier retraité dans la rue pour comprendre son rapport aux nouvelles technologies. Ce qu'il veut lui c'est de l'humain pas un énième gadget.
Analyse intéressante.
Qu'en pensent les conseillers en nouveaux business qui entourent Vincent Bolloré?
:) :) :)
J’espère bien qu’ils nous le diront.
Alexandre,
D'une part, ce projet est intéressant dans son objectif mais n'est pas bien ciblé car comme tu le préconises, il faut viser en priorité les séniors qui veulent rester vivre chez eux jusqu'au dernier moment.
D'autre part, l'illetrisme numérique des séniors, sexagénaires compris, doit être pris en compte par exemple avec un mensuel "papier" (Qui achète ou est abonné à une revue ou à un journal "papier" ?) Avec les vieux dont je fais partie, RIEN ne remplacera le papier car il est palpable, sécurisant, existant etc... Je travaille sur mon Mac toute la journée mais j'imprime tout ce qui est important, facture, contrats fournisseurs, mandats, compromis etc... Il y a une bonne dizaine d'années avant que ce problème disparaisse.
Vos articles sont passionnants et vos réflexions pertinentes, merci
Merci Dominique, je suis d'accord avec toi et j'irai même plus loin, sur le sujet qui intéresse M.Boloré, il me parait vraiment pertinent de privilégier le rapport humain et la communauté à l'application numérique. D'abord parce que la spiritualité se vit mieux en groupe, mais aussi parce qu'il est plus facile de transmettre un usage ou une pratique que de former à l'utiliser d'un outil numérique. Et donc, si je veux solliciter des tiers (aidants, soignants) pour persuader les seniors d'utiliser mon programme, j'aurai plus de facilité avec quelque chose d'intangible, comme une méthode, qu'avec une app. Ce serait aussi un bon moyen de proposer quelque chose qui ne coûte rien et ne se périme pas avec la péremption du support.
Merci pour ta fidélité et tes contributions.
Il faut (re)mettre le sénior au centre du village de la silver économie et c'est comme cela que ce vaste marché décollera... Aujourd'hui c'est la ruée vers l'or sans connaître cet or vivant mais avec une belle feuille Excel (sic), je le dis en vain depuis 15 ans sans être entendu. Je n'arrive même pas à transmettre mon savoir-faire alors que j'ai eu la chance d'avoir été l'élève et l'émule d'Henri Xénard, la sommité dans le viager pendant les 30 glorieuses.