Comment utiliser l'IA en EHPAD ?
Enquête IFOP sur la perception de l'IA par les salariés | Identifier les promoteurs dans vos organisations | Ma méthode pour diffuser une culture de l'IA dans votre équipe
Jusqu’au 21 novembre 2022, l’intelligence artificielle ne m’intéressait pas.
Mais le lancement de Chat GPT (le 21.11.22) et l’engouement que ce programme a suscité m’a donné envie d’en savoir plus… et de tester cette IA. J’ai donc testé le modèle gratuit, puis j’ai souscrit l’abonnement Premium à 25 $ / mois.
Pour deux raisons.
1. La curiosité
2. Le besoin
Je voulais essayer, expérimenter, découvrir, reproduire les tests partagés par d’autres et savoir de quoi parlent les gens qui parlent de Chat GPT.
Et, me prenant au jeu, j’ai intégré cette IA dans mes routines et je pense qu’elle me fait gagner de 1 à 2 heures par jour.
N’attendez pas le “bon moment”
Je ne vous persuaderai pas d’adopter l’IA dans votre activité professionnelle, mais je vous invite cependant à lui donner sa chance, ne pas attendre le bon moment… car c’est tout de suite.
Vous n’identifierez pas d’opportunités d’optimisation de votre activité liée à l’IA sans l’intégrer dans vos routines.
Vous pouvez avoir des réserves sur cette émergence de l’IA dans votre quotidien. Vous n’êtes pas les seuls, comme l’attestent les résultats d’une enquête réalisée par l’IFOP auprès de salariés Français et dont les résultats viennent d’être rendus publics.
Je vous en ai fait une synthèse en première partie, puis j’analyse ces résultats avant de vous présenter une expérience que j’ai menée avec l’IA Midjourney.
Pourquoi je vous parle de salariés et d’IA dans une newsletter consacrée à la longévité ?
Pour 3 raisons :
1. Les acteurs de la Silver économie ont aussi des employés
2. Tous les seniors ne sont pas des retraités
3. L’adaptation de la société au vieillissement passe par l’adaptation du marché du travail.
Enquête sur la perception de l’IA par les salariés Français
TL;DR
Une étude réalisée par l'IFOP pour LearnThings1 révèle que les salariés français sont inquiets et méfiants vis-à-vis de l'intelligence artificielle (IA). Bien que certains utilisent déjà des IA comme ChatGPT au travail, la majorité des entreprises ne considèrent pas l'IA comme une priorité et peu de salariés ont reçu une formation à ce sujet.
Les résultats montrent que plus de 6 personnes sur 10 s'inquiètent des impacts négatifs de l'IA sur l'emploi et les inégalités. Les Français croient que les machines pourront agir comme des humains, mais ne souhaitent pas voir cela se produire.
La méfiance envers l'IA est plus forte chez les femmes et les personnes plus âgées. Malgré cela, l'utilisation de l'IA dans le cadre professionnel progresse, mais de nombreux salariés l'utilisent en cachette et sans formation adéquate. Les tensions liées à l'utilisation de l'IA restent marginales, mais pourraient augmenter à mesure que le sujet devient plus concret.
Les salariés français craignent que l'IA remplace leurs emplois et estiment que son utilisation aura des conséquences négatives.
Parmi les préoccupations les plus courantes, on retrouve la substitution de millions d'emplois par des robots capables d'effectuer des tâches autrefois réservées aux humains. Une étude réalisée par l'IFOP, à la demande de Learnthings, a interrogé près de 2 000 salariés français.
Les résultats de cette étude indiquent que bien qu'un nombre minoritaire (22%) mais croissant de salariés utilisent l'intelligence artificielle au travail, celle-ci n'est pas considérée comme une priorité par les entreprises, étant donné le faible pourcentage (10%) de salariés ayant reçu une formation à ce jour.
Selon l’enquête, un nombre croissant de personnes remettent en question les avantages supposés de l'intelligence artificielle, tandis que plus de 6 personnes sur 10 s'inquiètent de ses impacts négatifs, tels que les pertes d'emplois et les inégalités.
En synthèse, la perception de l'IA devient de plus en plus négative au fil des années, avec des préoccupations concernant l'emploi, les inégalités et la qualité de vie.
Perception générale peu réjouissante
En l'espace d'un demi-siècle, la proportion de Français estimant que des machines pourront un jour agir comme des humains a doublé, passant de 32% en 1972 à 64% aujourd'hui. Avec les avancées technologiques accumulées ces dernières décennies et l'émergence récente de l'intelligence artificielle, un tel scénario est désormais plausible pour près des deux tiers de nos concitoyens.
Bien que cette perspective soit aujourd'hui concrète pour la plupart des Français, leur perception reste inchangée : tout comme en 1972, lorsque 91% des personnes interrogées ont déclaré ne pas souhaiter qu'une évolution de ce type se produise un jour, 87% d'entre elles pensent la même chose en 2024. Il est évident que la méfiance demeure très forte dans la population quant aux conséquences potentielles de l'existence d'intelligences artificielles pensantes et agissantes avec des capacités égales, voire supérieures, aux nôtres.
Menace II Humanity
Selon plus de 6 Français sur 10 (65%), les machines ou intelligences artificielles resteront sous contrôle humain, évitant ainsi une gouvernance autonome de l'Humanité. Cependant, un tiers d'entre eux (35%) estime que cette prise de pouvoir est inévitable à long terme.
Les plus jeunes sont moins convaincus : 26% des 18-29 ans adhèrent à l'idée d'une domination mondiale, tandis que 42% des personnes âgées de 50 à 59 ans en sont convaincues.
Cette fracture générationnelle se confirme lorsque l’on interroge les Français sur leur perception générale des intelligences artificielles de type ChatGPT. Ils oscillent entre inquiétude pour plus de la moitié (51%) et indifférence pour un peu plus d’un tiers (35%). Seuls 14% se disent enthousiastes à l’égard des IA.
Toutefois, le détail des chiffres montre que plus l’on est âgé et plus l’intelligence artificielle inquiète : la proportion de personnes préoccupées passe en effet de 31% chez les 18-29 ans à 54% chez les 40-49 ans pour atteindre 59% chez les plus de 60 ans. L’appréhension est également différente en fonction du genre des personnes interrogées : l’IA inquiète plus de la moitié des femmes (55%) contre 46% des hommes.
Adoption contrainte ?
Qu’ils y soient rétifs ou qu’ils les laissent de marbre, les salariés français utilisent de plus en plus les outils d’intelligence artificielle dans le cadre de leur travail. En 5 ans, la proportion de celles et ceux en ayant fait usage dans le cadre professionnel a presque doublé, passant de 14% en 2019 à 22% aujourd’hui.
C’est notamment le cas des hommes (29% contre 16% chez les femmes), des plus jeunes (36% des 18-29 ans contre 12% des 50-59 ans) et des dirigeants d’entreprises, qui sont plus de la moitié (54%) à s’être servi d’un logiciel d’IA. Et quand 44% des cadres supérieurs sont dans ce cas, seuls 14% des employés en font, eux aussi, état.
Plus de la moitié des salariés (55%) ayant utilisé les services proposés par l’IA l’ont fait sans en informer leur hiérarchie.
Par ailleurs, l’usage de l’intelligence artificielle est encore très loin d’être un sujet majeur au sein des entreprises : 10% des salariés interrogés par l’IFOP déclarent ainsi avoir reçu une formation, formation qu’ils sont la moitié (5%) à juger peu adéquate à l’exercice de leur métier.
Méfiance vis-à-vis d’outils susceptibles de les remplacer un jour ?
Près des deux tiers des salariés (63%) indiquent ne pas avoir été formés et, surtout, ne pas vouloir l’être quand 27% y aspirent au contraire. Ce refus d’être formé à l’IA est fort chez les plus jeunes puisque 58% des 18-29 ans sont concernés, quand bien même leurs aînés témoignent d’un rejet plus fort encore (71% parmi les 50-59 ans).
L'intelligence artificielle est encore peu présente dans les entreprises, donc les tensions liées à son utilisation sont rares : seulement 11% des salariés ont déjà vécu cela, et 5% disent que cela s'est produit plusieurs fois. Cependant, lorsque le sujet devient réalité et que des formations sont proposées, on constate une augmentation significative des conflits. Les entreprises qui souhaitent intégrer l'IA à l'avenir devront prendre en compte cette donnée.
Car pour 4 salariés sur 10 (40%), l’intelligence artificielle sera, à plus ou moins long terme, capable d’effectuer à leur place l’essentiel des tâches qu’ils réalisent actuellement dans le cadre professionnel. Et pour 27% des répondants, ce transfert pourrait même s’opérer dans les dix prochaines années, 5% l’envisageant à une échéance plus lointaine d’au moins vingt ans.
C’est d’ailleurs pour la pérennité de leur emploi que les salariés français affichent le plus de crainte vis-à-vis de l’IA : quand 16% jugent que son utilisation aura un impact positif, 41% estiment au contraire qu’il leur sera préjudiciable.
La roue du pessimisme
D’une manière plus générale, on a le sentiment que plus l’intelligence artificielle prend de l’ampleur et moins les salariés voient en elle des aspects bénéfiques. Ainsi, quand 46% d’entre eux pensaient en 2018 qu’elle améliorerait leurs performances au travail, ils sont moins de trois sur 10 (29%) à le dire aujourd’hui. Idem pour leur bien-être et leur qualité de vie, les conséquences positives passant de 41% il y a six ans à 35%.
Au regard de ces différents chiffres, il n’est donc guère étonnant qu’une large majorité de salariés français (68%) anticipent les conséquences négatives qu’entrainerait le recours de l’IA par leur entreprise dans l’avenir. 56% y voient par exemple un danger pour certains emplois (et 38% pour leur propre poste), 55% pensent que des inégalités vont se creuser entre ceux qui maitrisent ces outils et ceux qui n’y sont pas formés et 42% redoutent que l’IA atténue l’intérêt de leur métier. Ces différentes craintes sont notamment partagées par ceux qui utilisent le plus l’intelligence artificielle : 77% des cadres supérieurs y souscrivent.
Ce n’est pas étonnant, bien au contraire
La réticence de nos concitoyens vis à vis de l’IA n’a rien d’étonnant. Et les promoteurs de ces nouvelles technologies ne doivent pas s’en désoler.
La progression dans l’adoption de ce nouvel usage suit la courbe, connue, d’adoption de l’innovation. Une courbe en cloche qui montre comment une population donnée va adopter une innovation dans le temps : la courbe de diffusion de Roger.
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