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Bonjour,

Au cas oĂč ce tĂ©moignage pourrait vous ĂȘtre utile.

Maintien au domicile d’un GIR 1 c’est possible, mais à quels prix ?

Depuis longtemps Babeth était handicapée, elle est morte à 102 ans,

La mise en place d’assistance a commencĂ© avant ses cent ans, mais tant qu’elle Ă©tait en possession, mĂȘme partiellement, de ses moyens intellectuels, capable de porter une fourchette Ă  sa bouche et d’actionner une alarme ou une tĂ©lĂ©commande de tĂ©lĂ©vision, c’était moins contraignant.

Les deux derniĂšres de sa vie, elle Ă©tait GIR 1, c’est cette pĂ©riode que je vais Ă©voquer.

La scĂšne se passe Ă  Paris, je ne suis pas sĂ»r que l’opĂ©ration aurait pu rĂ©ussir en province en dehors de trĂšs grandes mĂ©tropoles

Ses revenus avant impĂŽt Ă©taient d’environ 3000€/mois, elle n’avait pas de loyer Ă  payer Ă©tant propriĂ©taire de son appartement. L’APA dont je ne me souviens plus du montant (il Ă©tait insignifiant vues ses ressources et son statut de propriĂ©taire) n’est pas inclus.

La question est simple : comment lui permettre de terminer son séjour dans son appartement en restant dans son budget ?

La réponse est un peu plus compliquée : avec acrobaties, imagination, et la mobilisation de bonnes volontés. Voici le dispositif qui était en place :

- Un infirmier deux fois par jour ;

- Un Kinésithérapeute deux fois par semaine ;

- Une femme de mĂ©nage (prĂ©sente depuis une trentaine d’annĂ©es) deux demi-journĂ©es par semaine ;

- Une auxiliaire de vie cinq jours par semaine préparant le déjeuner et faisant manger ma MÚre ;

- La concierge capable de se substituer Ă  l’auxiliaire de vie en cas de dĂ©faillance, s’il n’y avait pas d’autre solution ;

- Un lecteur venant prendre le thĂ© en semaine. MĂȘme si elle n’avait pas sa tĂȘte, il Ă©tait visible que ça la dĂ©tendait ;

- Sa fille assurant le coucher et dormant sur place, bien qu’habitant à 200mùtres ;

- Son fils habitant à 500 Km. passant une petite semaine chaque mois pour voir sa Mùre et soulager sa sƓur qui en avait grand besoin ;

- Exceptionnellement une garde de nuit (les prix sont exorbitants) ;

- Une niĂšce pour permettre aux enfants de prendre une semaine de vacances ;

- Des visites d’amis, de parents et de voisins

Au prix de ces contorsions, nous sommes restĂ©s dans le prix cible, sans doute infĂ©rieur au montant d’un EHPAD, surtout notre MĂšre a pu finir sa vie dans un bon environnement, et personne n’a fait de dĂ©pression.

Cordialement.

Olivier Surun

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