Bien vieillir : Vers une civilisation d’assistés ?
Alternatives à la prévention | Ozempic | Lutte contre le vieillissement cellulaire | TAME | Quantified Self | Etudes de cas dans 3 pays : Chine, USA, Arabie saoudite
Il y a deux semaines, je vous ai montré comment certains consommateurs sont prêts à dépenser de fortes sommes dans des crèmes anti-âge. Ces produits cosmétiques censés masquer l’effet du temps permettent de se sentir mieux dans sa peau, assumant le vieillissement corporel en gommant les effets visibles.
Masquer les stigmates de la vieillesse n’est que l’une des manifestations d’une tendance de consommation ayant pour objectif de ralentir le vieillissement biologique.
Gagner du temps.
Jouer la montre.
Parce que ce temps passe vite, qu’il aurait même tendance à passer de plus en plus vite et que…
Notre organisme n’est pas conçu pour durer très longtemps. Au max, 125 ans selon les chercheurs, même si personne n’a encore atteint cet âge à ce jour, pas même notre championne nationale, Jeanne Calment, qui s’est éteinte à l’âge de 122 ans 5 mois et 14 jours.
Non seulement, notre organisme se périme avec l’âge, mais cette usure est influencée par nos modes de vie. Trop de sollicitations, un environnement inadapté, des accidents ont un effet délétère sur nos cellules.
Et pour le comprendre, le plus simple est de remonter le cours de notre Histoire, jusqu’à l’aube de l’humanité.
Magneto, Serge !
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Une brève histoire de l’Humanité
L’Homme foule la Terre depuis 185 000 ans et il cherche depuis la nuit des temps à simplifier son quotidien. C’est presque la caractéristique qui nous distingue le plus des autres espèces. Nous ne nous contentons pas de nous adapter au monde, nous adaptons le monde à nous.
Comment notre ancêtre Homo Sapiens survit-il dans un monde hostile ?
En constituant une tribu plus résistante qu’un individu isolé.
En chassant et cueillant sa pitance.
En développant des artifices pour se réchauffer, se défendre et compenser tous les handicaps que Mère Nature lui impose.
Il n’a ni griffes, ni fourrure, ne peut grimper aux arbres comme un singe, ni voler comme un oiseau. Mais il dispose d’un gros cerveau qui lui permet d’imaginer des alternatives.
Un cerveau à lui, les cerveaux de sa tribu et les échanges avec les autres tribus vont permettre à Homo Sapiens de compenser l’écart et d’adapter son environnement. Dans un premier temps pour survivre, puis pour augmenter son confort en diminuant son effort.
La quête du confort
Et l’histoire de l’Humanité peut se lire comme celle d’une espèce qui plie l’environnement à son désir, un désir de confort toujours plus grand pour éviter la souffrance et l’effort. Quel qu’en soit le prix.
Ce prix, nous en mesurons aujourd’hui l’impact sur l’environnement, mais aussi sur nous-mêmes. Car nous avons transformé nos modes de vie plus rapidement que Mère Nature ne l’aurait fait.
Homo Sapiens est la dernière itération en date de la lignée de l’Homme et de ses ancêtres dont les premiers sont apparus il y a 3 millions d’années. C’est le temps qu’il a fallu à notre organisme pour s’adapter à son environnement.
Les temps modernes
Aujourd’hui, c’est nous qui plions l’environnement à nos désirs et non l’environnement qui nous impose des modes de vie.
En imposant à l’environnement des changements qui nous facilitent le quotidien, nous allons parfois à l’encontre des usages du monde qui ont façonné notre espèce.
Et donc, ce que nous gagnons en confort, en sédentarité, en alimentation riche et abondante, nous le perdons en tonicité, en dynamisme et dans une certaine mesure en bonne santé.
Pourquoi ?
Parce que ce n’est pas ce à quoi notre organisme a été habitué au fil de notre évolution.
Et si je vous raconte tout cela aujourd’hui, c’est parce que ces comportements ont un impact délétère sur notre longévité.
Un comportement en particulier : la sédentarité
Le problème de la sédentarité
Qu’est-ce que la sédentarité ?
La sédentarité fait référence à un mode de vie caractérisé par une faible dépense d'énergie et une absence d'activité physique régulière.
Elle se manifeste lorsque les individus passent de longues périodes en position assise ou allongée.
La sédentarité est souvent associée à l'inactivité physique. Elle peut entraîner des effets néfastes sur la santé.
Quels sont les impacts négatifs de la sédentarité sur la santé ?
Voici les principaux effets néfastes de la sédentarité sur la santé :
Augmentation du risque de maladies cardiovasculaires
Prise de poids et obésité : Une activité physique insuffisante entraîne une dépense énergétique réduite, ce qui peut conduire à une prise de poids et à l'obésité. L'excès de poids est associé à un risque plus élevé de développer le diabète de type 2, les maladies articulaires et certains types de cancer.
Affaiblissement du système musculo-squelettique : Le manque d'exercice peut entraîner une perte de masse musculaire, une diminution de la densité osseuse, augmentant ainsi le risque de fractures et d'ostéoporose.
Problèmes de santé mentale : La sédentarité est associée à un risque accru de troubles de santé mentale tels que la dépression et l'anxiété. L'activité physique régulière peut jouer un rôle protecteur en réduisant ces risques et en améliorant la santé mentale.
Diminution de la flexibilité articulaire et de la mobilité : Le manque de mouvement régulier peut entraîner une diminution de la flexibilité articulaire, une raideur musculaire et une perte de mobilité, ce qui rend les tâches quotidiennes plus difficiles à accomplir.
Comment éviter les problèmes de la sédentarité ?
Les conseils récurrents pour lutter contre les effets délétères de la sédentarité consistent à ne pas être sédentaire. Et donc :
Bouger régulièrement et faire de l'exercice physique chaque jour.
Adopter une position ergonomique pour maintenir une bonne posture.
Réduire le temps passé devant les écrans
Varier les activités
Maintenir une alimentation équilibrée
Éviter la position assise prolongée
Favoriser les activités en plein air
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Retour aux sources
Lutter contre la sédentarité, c’est adopter le mode de vie actif de nos ancêtres. Ce que les médecins appellent la prévention.
La prévention, ce n’est pas autre chose que d’adopter les modes de vie de nos ancêtres tout en bénéficiant des atouts immenses de notre temps : la médecine, la sécurité, les loisirs, une alimentation abondante, des environnements pacifiés, etc.
Or, nous ne le faisons pas tous.
Et pas systématiquement.
Puisque nous savons comment plier l’environnement à notre confort, il est tentant de chercher des solutions techniques ou chimiques aux problèmes nés de la sédentarité.
Creusons cette idée.
La solution de facilité
La prévention demande un effort que certains ne veulent ou ne peuvent pas faire. Et ils peuvent s’en dispenser car, grâce à la science, les pratiques de prévention reposant sur une vie “plus saine” et “moins sédentaire” ne sont pas le seul moyen de lutter contre les effets négatifs de la sédentarité.
Dans une société qui n’a de cesse d’inventer des dispositifs pour se simplifier l’existence, il est désormais plus facile de prendre un traitement pour lutter contre ces effets négatifs que d’adopter un mode de vie qui amène au même résultat.
Nous dépensons de l’argent et de l’énergie à développer des remèdes qui nous permettent de ne rien changer à nos modes de vie au lieu de faire des efforts qui nous emmèneraient à un résultat analogue, mais avec une méthode plus frugale.
Partisans du moindre effort
À trop vouloir faire l’économie du moindre effort, nous nous dirigeons vers une civilisation d’assistés, dépendante de traitements qui lui permettent de contrer les effets délétères de ses modes de vie anormaux.
Et donc dépendante de firmes qui lui dispensent ce traitement sans laquelle la civilisation ne peut pas survivre, à moins de retourner à un état de nature anachronique et dénigré.
Quelle est la bonne question ?
Nous pourrions penser que la bonne question est la suivante :
Est-il cohérent ou souhaitable de développer une pharmacopée qui permette de contrecarrer les effets de la sédentarité alors qu’un comportement préventif le permettrait ?
Mais compte tenu de l’inclinaison de l’Homme à toujours privilégier la solution la plus facile, il est fort probable que cette première question soit théorique et que nous ayons déjà emprunté la voie qui consiste à trouver des palliatifs à la sédentarité sans y renoncer.
Et donc, la bonne question serait plutôt :
Quelles sont les manifestations de ces nouveaux comportements et les opportunités business associées ?
C’est ce que vous allez découvrir dans notre dossier du jour.
Dans ce dossier orienté autour de la prévention en santé et du bien vieillir…
Je vous propose un voyage dans trois pays confrontés aux affres de la sédentarité et qui y recherchent une solution… De feignant qu’ils érigent en mode de vie et dont l’impact sur le futur sera déterminant, car il façonnera la façon dont vieilliront nos enfants.
Rendons-nous donc
En Arabie saoudite où l’Etat dépense 1 milliard de dollars par an pour trouver un remède au mauvais vieillissement des Saoudiens.
En Chine où un médicament anti-diabète est devenu la nouvelle drogue à la mode chez les tycoons pour vivre plus longtemps.
Aux USA où ce même médicament est perçu comme un remède miracle pour lutter contre l’obésité.
Je vous montre comment ces traitements peuvent résoudre des problèmes de santé réels et sérieux, mais pourquoi ces problèmes pourraient être anticipés par une partie des personnes qui en sont victimes.
Je vous présente aussi les enjeux financiers qui sous-tendent cette nouvelle tendance de consommation. Je vous aide à imaginer quelles seraient les opportunités business de ces nouveaux comportements et où se situent les gisements de valeur.
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