Care Management : Comment les meilleures apps fidélisent-elles leurs clients ?
Je décortique mon expérience avec l'app de régime Foodvisor et je constate qu'elle utilise la même structure de contenu que toutes les apps de care management !
Synthèse : Aujourd’hui, j’étudie les apps mobiles qui proposent un service de care management dans différents domaines (régime, santé mentale, cancer, pré ou post-opératoire). Ces apps - qui se multiplient - rencontrent un grand succès. En les étudiant, j’ai découvert qu’elles utilisent toutes la même structure de contenu et le même parcours client. Je vous les présente l’un et l’autre.
La genèse
En mai dernier, je séjourne en maison d’hôtes, dans un village breton au charme certain, malgré une absence criante de restaurants décents. Ce n’est pas un vrai problème, car cette dernière étape vient clore une semaine d’excès caloriques soutenus par la pléthore de spécialités roboratives offertes par la gastronomie régionale du cru.
Voilà un moment que je me trouve un peu trop enveloppé. Je n’aime pas la silhouette que me renvoie le miroir et j’ai déjà décidé de sévir, mais sans trouver la motivation pour passer à l’action.
Un pèse-personne va m’aider à sauter le pas.
Le fait générateur
Installé dans la salle de bains, l’objet m’invite à un bilan pondéral longtemps repoussé. N’écoutant que mon courage, je grimpe sur la machine démoniaque qui inscrit avec une précision et une froideur mathématique : 102 kilos.
Effroi ! Je ne m’attendais pas à dépasser le quintal.
Un changement de paradigme s’impose !
Séance tenante.
Cependant, ayant déjà essayé avec des résultats mitigés, des formules, recettes, systèmes de régime, je voudrais trouver un accompagnement pour me guider sur la route du succès.
C’est sur mon Iphone que je vais chercher ce soutien.
Le début du parcours
Je scrolle dans l’app Santé de mon Iphone1, elle recommande trois apps dédiées aux régimes.
Je choisis Foodvisor.2
L’app propose un diagnostic gratuit.
Je réponds à une dizaine de questions faciles : âge, mensurations, régime alimentaire, fréquence de l’activité physique, type de travail, objectif de perte de poids.
Diagnostic : Selon Foodvsor, perdre mon surpoids va demander 6 mois.
Foodvisor enchaîne avec une deuxième série de questions, pour affiner le diagnostic. Mais pour y accéder, je dois m’inscrire sur l’app. Logique.
Pro Tip : Foodvisor utilse une stratégie d’acquisition éprouvée. Il vous est facile de la répliquer si vous cherchez à fidéliser des clients qui ne vous connaissent pas et ne vous font pas encore confiance. Vous commencez par leur poser des questions simples et peu engageantes. Puis donnez-leur une information utile. Ensuite, vous pouvez promettre plus et leur demander une preuve d’engagement (un e-mail). Vous pouvez aussi commencer à leur poser des questions plus personnelles auxquelles ils n’auraient pas répondu de prime abord.
Le parcours de niveau 2
Suivent une vingtaine de questions plus précises (que j’ai, hélas, oubliées) qui permettent d’affiner au fil du questionnaire.
À chaque fois que je réponds à une question, l’app réduit la durée estimée du régime, comme si mes réponses montraient que je suis déjà sur la bonne voie.
L’app m’apporte aussi des preuves de réussite des autres utilisateurs, afin de conforter ma certitude que c’est le programme dont j’ai besoin pour retrouver la ligne.
Ma perte de poids s'accélère, passant de 6 à 3 mois, ce qui semble raisonnable compte tenu de l'effort que je suis prêt à fournir.
Foodvisor me propose de démarrer sans tarder, à condition bien entendu de m’abonner à son coaching, pour un prix qui représente un engagement, afin que je veuille l’amortir en utilisant l’app, mais qui n’est pas exorbitant au point de me faire regretter de l’avoir payé. Un prix juste.
L’abonnement offre plusieurs avantages, je vous les détaille en annexe.3
Le gros atout, c’est pour les utilisateurs d’une montre connectée
Une app partenaire d’Apple va collecter automatiquement des données issues de ma montre connectée et des autres objets connectés à mon smartphone et renseigner les différents suivis intégrés à Foodvisor.
C’est un atout de poids (sic), car il vous dispense d’un fastidieux travail de reporting et renforce à la fois votre motivation et votre recherche de performance.
J’ai étudié ce processus dans mon essai consacré au quantified self. Lisez-le pour comprendre le phénomène et ses leviers motivationnels !
Je ne vous raconte pas ma vie, je vous inspire
Je vous raconte mon aventure diététique pour vous aider à comprendre ce qui passe dans la tête d’un consommateur de 50 ans qui décide de changer son alimentation et ses modes de vie afin de retrouver - et garder - la ligne, la forme et l’estime de soi qui les accompagne.
Je suis loin d’être le seul. C’est un gros marché.
Quelques chiffres sur les régimes des seniors
Selon un sondage Ipsos de 20154
Environ 50 % des personnes âgées de 55 ans et plus ont déjà suivi un régime et en moyenne, ces derniers en ont suivi 4.
60% des 55 ans et plus sont en surpoids ou obèses.
Et selon un sondage Yougov de 20195 :
Près de 6 Français sur 10 déclarent avoir des kilos à perdre, avec une proportion de 72 % chez les 45-54 ans
Parmi les personnes de 55 ans et plus, 34 % estiment que les régimes minceur prêts à l'emploi sont inefficaces, et 27 % pensent qu'ils sont mauvais pour la santé
Vous avez donc là une population informée, mais méfiante, qui souhaite surveiller sa ligne et a besoin d’être accompagnée.
Un marché intéressant pour qui ?
Un marché intéressant si vous développez des programmes de prévention santé pour les seniors.
Exemple : pour la prévention en dénutrition, il serait plus simple de cibler des consommateurs sensibilisés à la mise en place de routines alimentaires saines que ceux qui s’en moquent ou ne veulent pas entendre parler de régime !
Cibler les individus soucieux de leur santé, de leur bien-être et du bien vieillir est une excellente approche pour aborder ces sujets.
Je vous encourage donc à lire les 2 sondages susmentionnés, car ils donnent beaucoup d’informations pour cibler les bons prospects.
Revenons à mon régime
J’ai été motivé par la possession d’une montre connectée. C’est d’ailleurs, vous ne l’avez pas oublié, l’app Santé Apple qui me recommande Foodvisor.
Pro Tip : Rechercher un partenariat avec Apple pour promouvoir une app qui vient compléter leurs programmes de suivi, c’est un deal en or. Vous bénéficiez de la preuve sociale apportée par Apple. L’app Santé vous met en avant dans son catalogue. Cependant, vous devez déjà avoir fait vos preuves en amont, ce qu’a fait Foodvisor qui revendique des millions de clients accompagnés.
Comment se déroule le programme ?
Foodvisor se présente comme un journal alimentaire. Vous y enregistrez vos repas quotidiens. L’app calcule l’apport calorique et les nutriments. Elle vous indique si vous êtes dans les clous, en nombre de calories, grammes de protéines, lipides, glucides et fibres.
À chaque repas, vous bénéficiez d’un diagnostic et de conseils pour améliorer votre alimentation. En fin de journée, un bilan délivre une information complémentaire.
Foodvisor vous donne aussi des conseils quotidiens pour poser les bases d’une alimentation saine : faire les courses, cuisiner, calculer les dosages sans balance, constituer une bonne assiette, intégrer l’activité physique à vos routines, etc.
L’app propose un guide de recettes, des articles pédagogiques, des cours de fitness quotidiens et, cerise sur le gâteau, une consultation (ou plusieurs) en visio, avec un nutritionniste en chair et en os.
Reliée à votre montre connectée, l’app collecte les informations sur votre activité physique. Elle calcule la consommation calorique associée et l’intègre à son suivi.
Régulièrement, vous répondez à un questionnaire pour mesurer vos ressentis et vous motiver si vous avez l’impression de ne pas progresser (ça arrive souvent).
Enfin, j’ai beaucoup apprécié que, arrivant à 90 jours de régime sans avoir atteint mon objectif, l’app me propose une variation dans ma routine, afin de casser celle-ci et d’accélérer la perte de poids. En l’espèce : passer de 3 repas par jour à un jeune intermittent 16:8.6
Résultats
Le protocole est adéquat car il m'a aidé à maintenir ma motivation (et à la conserver) et à ajuster durablement mon régime alimentaire.
Je ne voulais pas perdre brutalement du poids avec un régime violent et le reprendre en retrouvant mes vieilles habitudes. Je veux adapter durablement mon alimentation afin de garder la ligne qui me plaît.
C’est le résultat que l’app me permet d’atteindre, mais Foodvisor offre aussi la possibilité de faire un régime plus brutal (comme le Keto), si tel est votre souhait.
Le mode opératoire décortiqué
Laissons à présent Foodvisor et mon régime de côté et penchons-nous sur le processus de motivation et d’engagement.
En étudiant d’autres applications que je range - je vous explique pourquoi dans un instant - dans la catégorie des care management apps, j’ai constaté que le parcours client ainsi que les options proposées sont rigoureusement identiques.
Qu’il s’agisse de préparer une hospitalisation, gérer un cancer, veiller sur un proche, améliorer sa santé mentale ou rajeunir, les options proposées sont similaires.
J’ai réalisé un schéma du parcours client et je vais le détailler morceau par morceau aux abonnés payants.
Vous pouvez accéder à la version intégrale (sur Miro) en cliquant sur ce bouton :
Mais avant, pourquoi je parle de Care Management Apps ?
Care Management Apps : c’est quoi ?
Une prestation de service ?
Le care management est un truc flou, vague et compliqué à décrire. Il n’est pas réglementé, ni défini dans aucun texte officiel.
À l’étranger, où le terme a été inventé, c’est une fonction d’assistance à différents publics qui ont besoin d’être aidés, notamment dans le cadre de démarches de santé, pour eux ou leurs proches. Elle est notamment présente dans les entreprises de certains pays scandinaves.
En France, depuis quelques années, c’est une fonction transversale de services à la personne, qui doit organiser l’action des différents intervenants et simplifier la vie des aidants.
Enfin, plusieurs start-up ont imaginé des dispositifs vendus aux aidants pour les aider à s’organiser. Ces programmes cherchent à promouvoir des systèmes mixtes, mêlant digital et présentiel, pour offrir un service complet.
Je n’entre pas dans le détail; car j’ai déjà analysé le care management. Pour approfondir, je vous recommande :
Un service full digital et spécialisé
À côté de ces généralistes destinés à vous simplifier la vie, des services plus spécifiques et digitaux se multiplient. Leur objectif : gérer des situations complexes et multifactorielles. Des situations où le client ne peut pas compter sur son entourage s’il a besoin de soutien et de conseils.
Ces programmes ont pour objet et pour effet de simplifier la gestion de ces événements. En cela, ils remplissent les fonctions du care management.
Ils peuvent donc être qualifiés comme tels.
Et servir de modèles inspirationnels, si vous envisagez de lancer une offre de care management.
Voyons à présent, dans le détail, comment ils fonctionnent.
Dans la partie réservée aux abonnés, je réalise une analyse détaillée du parcours client de ces apps, dans une vidéo de 20 minutes.
Je vous explique comment elles recrutent, fidélisent et font payer leurs clients.
Je vous présente plusieurs exemples
Je vous donne des insights pour mieux comprendre ce schéma et comment en faire un levier pour persuader des partenaires et des investisseurs.
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